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Ethique Scientifique – Code de Déontologie
Charte de Vie – Code d’honneur
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Pourquoi établir une charte de vie, un code de déontologie et avoir une éthique scientifique ?
Quelques définitions
Avant de partir
Sur le terrain
De retour à la maison
Philosophie de ce site internet
Pourquoi établir une charte de vie, un code de déontologie et avoir une éthique scientifique ?
Je pense que lorsqu’on a une passion comme la nôtre, il faut se forger des règles à suivre car nous sommes amenés à côtoyer d’autres personnes, d'autres chercheurs, d’autres passionnés, dans des bourses mais aussi sur le terrain. Nous cherchons notre « matière première » sur des sites naturels, dans des travaux routiers, dans des carrières… et donc là aussi, il y a des règles à suivre.
Pourquoi les éditer sur mon site internet ?
La raison en est simple. Je crois simplement qu’il fait dire haut et clair comment nous concevons notre passion, dans le respect des sites, de la propriété d’autrui, mais aussi dans le respect des autres chercheurs et dans le respect de la vérité scientifique… tout en y ajoutant des règles auxquelles je crois et que je respecte parce que c’est comme çà que je veux vivre… et que je ne désire pas y déroger… même si parfois la tentation est grande.
On est « droit dans ses bottes » ou on ne l’est pas… On est blanc ou noir et pas gris… ni gris clair, ni gris foncé.
Il existe un code de déontologie a été inscrit au Moniteur Belge en date du 29.07.1993 sous le n° 3290/77
Il existe aussi une "Déclaration Internationale des Droits de la Mémoire de la Terre", synthèse en 9 points du premier Symposium International du Patrimoine Géologique, fait le 13 juin 1991 à Digne, en France.
Je ne peux pas dire que j’adhère à 100% à ces deux documents parce que certains articles ne sont pas conformes à la réalité de terrain tandis que d'autres me semblent inadéquats et trop laxistes…
J’ai donc repris le tout et j’y ai ajouté ce en quoi je crois fermement. Cela dicte mon comportement en fonction de la situation… Evidemment, cela fait parfois de moi un être intransigeant…
Géologie : Science qui étudie, dans tous ses aspects et applications, la partie accessible de la lithosphère.
Objets géologiques : Objets d'origine géologique, tels que roches, minéraux et fossiles; cette catégorie comprend également des objets ayant subi une modification par un processus naturel.
Géologue professionnel : Personne dont la profession est la géologie et qui possède les diplômes et/ou l'expérience requise pour l'exercer.
Géologue amateur : Personne qui pratique la géologie par loisir, par plaisir et surtout par passion, sans en faire sa profession, ni en retirer un quelconque avantage financier.
Commerçant : Personne qui fait de façon légitime et plus qu'occasionnellement, commerce d'objets géologiques.
Collectionneur : Personne qui rassemble des objets géologiques d'origines diverses. Il veille à ne jamais récolter des minéraux et des fossiles à des fin pécuniaires. S'il est amené à vendre des minéraux et fossiles, ce n'est qu'avec parcimonie, et uniquement pour obtenir de quoi financer son hobby ou agrandir sa collection avec des pièces qu'il ne pourrait de toute manière pas récolter lui-même. Mais plus que tout, c'est l'échange plutôt que la vente et l'achat qu'affectionne le collectionneur. Sur les sites naturels, il veille à ne prélever que ce qui est nécessaire à sa collection et à ses recherches personnelles tandis que dans les carrières et les chantiers temporaires, il tente de sauver un maximum de fossiles et de minéraux de la destruction. Il gère sa collection en bon père de famille.Géologue amateur et géologue professionnel : En principe, rien ne devrait les opposer. Le second étant la source de savoir dont a besoin le premier et le premier étant la cheville ouvrière sur laquelle devrait pouvoir compter le premier. En effet, en cas de trouvaille hors de ses compétences (dinosaures, mammifères, etc.) le géologue amateur prévient rapidement les instances scientifiques pour obtenir de l'aide et s'il fait une découverte qu'il estime importante, il veille à la répercuter vers le monde scientifique.
La Terre : Chaque homme est reconnu unique. La Terre est aussi une planète unique. Notre lien avec la Terre : La Terre nous porte. Nous sommes liés à la Terre et la Terre est lien entre chacun de nous. La vie sur Terre : La Terre, vieille de 4 milliards et demi d'années est le berceau de la vie, du renouvellement et des métamorphoses du vivant. Sa longue évolution, sa lente maturation ont façonné l'environnement dans lequel nous vivons. La Terre et nous : Notre histoire et l'histoire de la Terre sont intimement liées. Ses origines sont nos origines, son histoire est notre histoire et son futur sera notre futur. Un vieux proverbe des Indiens d'Amérique dit :"La Terre ne nous appartient pas, elle nous a été prêtée par nos enfants. A nous de la leur rendre dans le même état qu'ils nous l'on confiée." Notre environnement : Le visage de la Terre, sa forme sont l'environnement de l'homme. Cet environnement est différent de celui d'hier et différent de celui de demain. L'homme est l'un des moments de la Terre, il n'est pas finalité, il est passage. La mémoire de la Terre : Comme un vieil arbre garde la mémoire de sa croissance et de sa vie dans son tronc, la Terre conserve la mémoire du passé. C'est une mémoire inscrite dans les profondeurs et sur la surface, dans les roches, les fossiles et les paysages, une mémoire qui peut être lue et traduite. La protection du patrimoine : Aujourd'hui, les hommes savent protéger leur mémoire, leur patrimoine culturel. Nous commençons à protéger notre environnement immédiat, notre patrimoine naturel. Le passé de la Terre n'est pas moins important que le passé de l'homme. Il est temps que l'homme apprenne à protéger et, en protégeant, apprenne à connaître le passé de la Terre, cette mémoire d'avant la mémoire de l'homme qui est un nouveau patrimoine : le patrimoine géologique. L'impact de l'homme sur le patrimoine géologique : Le patrimoine géologique est le bien commun de l'homme et de la Terre. Chaque homme, chaque gouvernement n'est que le dépositaire de ce patrimoine. Chacun doit comprendre que la moindre déprédation est une mutilation, une destruction, une perte irrémédiable. Cependant, il est économiquement impensable et totalement irréaliste de vouloir faire cesser toute activité humaine sous prétexte de la préservation du Patrimoine géologique. L'homme utilise la Terre et l'exploite selon ses besoins : mines, carrières, creusements de tunnels, tracements de routes, fondations et constructions de bâtiments, creusements de canaux... Les activités de l'homme marquent la Terre de leurs traces indélébiles. Les géologues, qu'ils soient professionnels ou amateurs ont le devoir, lors de ces travaux, de récupérer un maximum de matériel géologique (minéraux et fossiles) afin de les sauver, de les protéger et de les préserver. Il faut, en effet, essayer d'éviter au maximum que du matériel géologique de valeur ne passe au concasseur (dans les carrières) ou ne soit inutilement exposé aux agents atmosphériques (tracés de routes, creusements de canaux...) qui les détruiraient irrémédiablement. Les réserves géologiques : Le point précédent me fait dire que certaines "réserves géologiques" n'ont aucun sens, si les couches géologiques intéressantes sont mises à nu. (C'est le cas de Vireux et Foisches (Ardennes), Luc sur Mer et Lion sur Mer (Normandie), Cap de la Chèvre (Finistère), Digne les Bains (Alpes de Haute Provence), et bien d'autres...) En effet, les infiltrations et écoulements d'eau, les gelées de l'hiver et les fortes chaleurs de l'été auront à court ou moyen terme, fait éclater les roches proches de la surface et donc auront détruit les minéraux et fossiles qui y sont contenus. Sans aucune protection valable, (récupération et mise en collection privée ou publique), ce matériel géologique sera par la faute de l'immobilisme des pouvoirs publics, perdu pour tout le monde.
Quel que soit l’endroit où nous allons prospecter (travaux de creusement de route, fondations de maison en construction, carrière en activité, carrière abandonnée, talus de route, haldes d’anciennes exploitations minières…) nous sommes toujours sur un terrain public ou privé. En un mot, on est toujours chez quelqu’un. La plus élémentaire des corrections est de demander l’autorisation de pénétrer sur le chantier, sur le terrain ou dans la carrière.
Ce n’est que muni de cette autorisation et après avoir averti le propriétaire de la date et même des heures de notre présence sur le site que nous pourrons partir en chasse.
Ces autorisations ne sont pas des permis pour enfreindre les lois. Même munis de toutes les autorisations requises, le géologue amateur devra respecter les prescriptions légales en vigueur au lieu et au moment de son activité de recherche.
Avant tes prospections, Internet et la littérature géologique il faudra consulter afin d'avoir un maximum de renseignements sur l'endroit AVANT de le prospecter.
Dès son arrivée sur le terrain, le géologue amateur veillera à prévenir le propriétaire ou le chef de chantier de sa présence.
Le géologue amateur doit se souvenir qu'il n'est pas venu pour faire un cours de géologie aux carriers, mais qu'il vient chez eux dans l'intention de trouver des minéraux et des fossiles qu'il désire emporter. Il faut donc s'assurer, même si on dispose d'une autorisation verbale ou écrite, de leur assentiment des personnes présentes qui pourraient très bien lui interdire l'entrée de la carrière.
Beaucoup de carriers ont remarqué les fossiles et les minéraux et savent ce que c'est. Certains les ramassent pour les céder aux amateurs de passage. C'est une manière de se constituer une collection qui n'est pas fatigante, mais il faut au moins s'assurer qu'il n'existe qu'un seul niveau minéralier ou fossilifère. S'il y en a plusieurs, tout se complique, car les carriers ont bien pu tout mélanger. Leur aide est alors essentielles pour démêler l'écheveau et retrouver les différentes couches porteuses.
Ces réflexions peuvent paraître étranges mais les néophytes ne se rendent pas toujours compte de l'importance des relations personnelles avec les carriers, ouvriers et paysans. Les géologues passent purement et simplement pour des maniaques et des fous. Les uns se sont signalés à l'attention des foules par des équipements de Tartarins, les autres ont tenu des discours incompréhensibles; bref, il faut faire attention. En un mot comme en cent, ne pas se singulariser et entrer en relations avec les gens du village et les carriers. Une bouteille de vin ou une bonne bière arrive toujours à propos pour bonifier le coeur de l'homme qui serait réfractaire aux conversations stériles.
Si personne n’est présent sur le site un petit mot ainsi qu’une décharge de responsabilité dûment signée seront déposées à l’entrée du site, dans la boîte aux lettres, à la barrière…
Le géologue amateur n’emprunte pas les lieux de passages interdits (cultures, propriétés privées, etc…) et maintient les clôtures fermées. S'il y a une clôture et seulement s'il est en possession d'une autorisation formelle des propriétaires, le géologue pourra la traverser. Ne pas oublier que les lieux clos sont des lieux privés et non publics. A toute interpellation du garde-champêtre ou des autorités compétentes, l'autorisation écrite devra être produite afin d'éviter procès-verbal et amendes.
Sur le terrain public, il en va de même. Nos superbes forêts, en Wallonie, sont surveillées par les agents de la DNF (Division Nature et Forêt). Ces hommes en vert sont "officiers de police judiciaire" et peuvent donc verbaliser, au besoin, ils sont armés. Leur travail est de gérer une parcelle "en bon père de famille". Ils ont des comptes à rendre à la Région Wallonne. Si on quitte les chemins balisés, si on casse des cailloux, si on arrache des plantes, si on emporte des matières minérales, végétales ou animales, ils peuvent dresser procès-verbal. Bien que ce soient des êtres humains, souvent, leur propos reste donc inévitablement et strictement au niveau de la Loi. En fait les agents de la DNF ont un tout petit pouvoir d'appréciation et la Loi souvent parle de motif légitime ou de quantités raisonnable ...etc., notions évidement un peu élastiques. Qu'est-ce qu'une quantité "raisonnable" de jonquilles ? Chercher après les traces d'une exploitation minière pour alimenter un historien local ou une collection d'objets géologiques en prélevant un carton de spécimens, est-ce un prélèvement en "quantité raisonnable". Les agents des Eaux et Forêts en ont vu de toutes les couleurs, des gens vont avec une camionnette, au petit matin, à dix Roumains pour ratiboiser une parcelle de jonquilles, d'autres modifient le relief d'une butte pour emporter le plus possible d'échantillons de roche sans se rendre compte que ce gros tas de cailloux héberge une colonie de lézards plutôt rares mais invisibles car en hibernation... Souvent, ces agents n'ont qu'une seule alternative afin de ne pas se laisser déborder : Dura lex, Sed lex,....La loi est dure, mais c'est la loi. Mais oserais-je répondre : Summum jus, summa injuria,....Excès de justice, excès d'injustice.
En "dialogue singulier" les situations sont parfois bien différentes pour autant qu'on communique et respecte et d'ailleurs cela va ensemble, il n'est pas possible de communiquer sans respecter. J'ai de très bonnes expériences de recherches où ce sont des agents de la DNF qui, avec l'aide de fermiers et de forestiers (gens proches de la terre) m'ont permis de retrouver des sites minéraliers "oubliés". Eux aussi s'intéressent à la Nature et n'ont pas qu'un règlement à la place du cerveau. Eux aussi s'intéressent de savoir que sur leur "parcelle" qu'ils doivent gérer, il y a des sites minéralier ou fossilifères. Évidemment il faut leur demander l'autorisation, choisir le bon moment (pas le moment des orchidées, ni le moment de la chasse, ni le moment où le gibier met bas)... mais là aussi ils sont de bons conseils. Ce sont des gens charmants, qui font leur travail mais qui aident le publics... pour autant qu'on ne détruise pas tout et qu'on remette le terrain en place après la recherche.
Il y a des règles et une interprétation de ces règles... encore une fois, tout est question de civisme et de savoir vivre. échantillonner et pas dévaliser, prendre son dû géologique en sachant qu'il y a des entomologistes, des botanistes, des chasseurs, des pêcheurs, des photographes, des herpétologistes... qui doivent aussi avoir leur plaisir et que le nôtre ne doit pas supprimer ou endommager le leur. Comme on dit toujours : "Notre liberté se termine là où commence celle des autres". Respect, discrétion, protection doivent rester des maîtres mots...Le géologue, essentiellement pacifique te protecteur de la Nature ne doit entrer en conflit avec personne.
Au cours de ses recherches, le géologue amateur n'exposera personne à un quelconque danger, par négligence des règles élémentaires de sécurité.
Le port d'un gilet fluorescent (comme celui que tout conducteur doit posséder dans sa voiture) est un plus qu'on ne saurait négliger. Il permet d'être vu à bonne distance.
Une carrière, même abandonnée, est un lieu où le danger est permanent. Donc le port du casque homologué et de bonnes chaussures de sécurité est obligatoire lors de toute prospection.
Il est formellement interdit de se rapprocher des bords supérieurs des fronts de taille, de stationner ou de creuser sous des surplombs, de tenter de se glisser dans des failles ou grottes mises à jour par des explosions successives.
Le géologue amateur emploiera exclusivement l’équipement manuel traditionnel du géologue. D’autres outillages ou techniques ne seront utilisées que moyennant autorisation.
La plus élémentaire des courtoisies est de mise et les règles de bienséance et de civisme doivent être respectées ainsi que les us et coutumes en vigueur entre géologues amateurs…
Lorsque des minéraux, des roches ou des fossiles sont déposés à côté d’un gant, d’un burin ou d’un marteau, c’est à dessein. Cela veut dire qu’ils « appartiennent » à leur découvreur… ce n’est donc pas un « libre service ».
Lorsqu’un géologue trouve un minéral ou un fossile dans un bloc, dans un trou, il faut se dire qu’il y en a d’autres ailleurs et même parfois bien plus beaux. Ce n’est donc pas la peine de se presser à cet endroit de manière à « éjecter » la personne de son endroit de fouille.
Un burin, un marteau déposé à un endroit précis est souvent là pour marquer un endroit, un bloc… que l’on veut retrouver par la suite. Ce n’est donc pas un « objet perdu » que l’on peut mettre dans sa poche et emporter.
Le géologue amateur a le devoir de respecter le milieu naturel. Il ne commet aucune dégradation (arbres arrachés, fossés comblés) Il est de son devoir de remettre le lieu de ses activités dans son état d'origine. Toute forme de vandalisme, tout vol ou bris de matériel sont à proscrire dans tous les cas.
Les mesures prises par les autorités en vue de la protection des sites doivent être respectées dans tous les cas. Le géologue amateur veillera aussi à conserver dans leur état primitif les grottes et cavités naturelles dignes d’intérêt et les sites classés qu’il est amené à visiter.
Le géologue amateur veillera à ce que son passage soit aussi discret que possible. Il respecte et fait respecter le cadre naturel dans lequel il évolue et lui rend, le cas échéant, son aspect initial (trous à combler…) Il s’interdit toute forme de pollution (abandon de détritus…). Il ne détériore jamais les plantations dans les champs, et les arbres dans les bois.
Sur les sites "naturels", le géologue amateur se limitera au prélèvement des échantillons nécessaires à sa propre collection, en pensant au géologue suivant qui devra lui aussi trouver son dû. Dans une carrière en activité, c'est une autre histoire... mieux vaut ramasser un maximum d'échantillons pour éviter qu'ils ne passent au concasseur... Quitte à les échanger par la suite avec d'autres amateurs et leur faire profiter ainsi de sa découverte
Cette photo-montage a fait le tour des clubs et des géologues amateurs. Même si c'est un montage, elle prend toute sa valeur après les nombreux accidents de ce type ayant eu lieu en Champagne là où les chercheurs de Cerithium giganteum creusent des tranchées dignes de celles de '14-18. Cette image prend aussi toute sa valeur après l'accident mortel survenu en ce début septembre 2005 à la carrière de Ciply. Le point 4 ci-dessus est donc très important voire vital.
De retour à la maison
Devant la négation des géologues amateurs par certains professionnels, il est indéniable que l'amateur ne devra compter que sur ses propres forces.
Le géologue amateur visera dans tous ses actes l'excellence.
Le géologue amateur sera patient. Un travail de qualité ne se réalise pas dans la rapidité et encore moins dans la précipitation.
Même si on est amateur, on doit pouvoir agir en professionnel.
Le géologue amateur devra toujours être à la hauteur de la confiance des autres.
Il devra, par ses actes, son charisme, sa philosophie et son mode de vie, forcer le respect des autres, se forger une réputation à toute épreuve et ainsi être un modèle pour les plus jeunes.
Le géologue amateur ne vend pas et n’achète qu’occasionnellement, seuls les échanges en vue d'enrichir leur propre collection sont permis et même encouragés. Cela crée des liens, des contacts autres que la vente et l’achat.
Le géologue amateur se refuse à tirer un quelconque profit commercial de ses trouvailles et il n’utilisera pas ses connaissances en matière de géologie, minéralogie et paléontologie à des fins lucratives.
Le géologue amateur devrait acquérir les connaissances élémentaires pour être à même d'évaluer l'intérêt scientifique des objets récoltés.
Le géologue amateur s'engage à informer les institutions scientifiques compétentes, de chaque découverte importante.
Le géologue amateur s'engage à gérer sa collection d'une manière correcte, chaque échantillon sera répertorié d'une façon suffisamment explicite.
Il est inadmissible de commettre des fraudes en présentant comme vrais ou naturels, des objets géologiques artificiels, falsifiés, réparés ou transformés. La diffusion délibérée de fausses informations constitue également une faute grave.
Les géologues amateurs devraient faciliter l'accès à leurs collections aux géologues professionnels et aux autres chercheurs, sur demande courtoise et sur rendez-vous.
Les géologues amateurs devront rechercher la collaboration et la coopération des autres mais devront s'abstenir d'accepter l'assistanat.
Etant enseignant, je me rends de plus en plus compte que l'enseignement, que l'accès à l'école et au système d'éducation sont parfois le seul et unique moyen pour un enfant de s'émanciper socialement.
Aucune progression sociale n'est possible sans une instruction correcte débouchant sur des Savoirs, des Savoir-faire et des Savoir-Etre.
Dans cette optique, l'enseignement des sciences est essentiel voire primordial. Les Sciences ont cette capacité importante d'ouvrir l'esprit et de permettre le compréhension du monde. Cette compréhension du monde permet d'établir des liens entre la matière vivante, la matière non vivante, l'évolution, le temps et l'espace. C'est au départ des sciences que se greffent les savoirs fondamentaux de mathématique et de langue française.
Les Sciences sont donc le point de départ qui permettent un compréhension globale du monde dans lequel nous vivions. Cette compréhension globale du monde permet à celui qui la détient de devenir autonome et de ne plus être un assisté social.
De plus, il y a une considération sociologico-technologico-pédagogique que nous ne pouvons ignorer.
Historiquement, au Moyen-âge, ce sont les moines qui dispensaient le savoir. Ils possédaient le savoir qui était contenu dans des livres manuscrits. Ils s'adressaient à des gens qui ne savaient rien. Plus tard, Gutenberg et l'imprimerie vont révolutionner la transmission du savoir en permettant la diffusion rapide du savoir au plus grand nombre. Plus tard, et ce, jusqu'au milieu du XXème siècle, la personne qu'on appelle aujourd'hui "l'instituteur" fut appelé "le maître", ce qui en dit long sur son statut. lui, le curé, le docteur et le notaire étaient les seuls détenteurs du savoir. Mai 1968 va changer un peu la donne. Les cours ex-cathedra vont être remplacés par une pédagogie participative. On admet donc enfin que les élèves ne sont plus des bouteilles vides qu'il suffit de remplir. On conçoit que les étudiants ont déjà des informations : certaines sont exactes, d'autres erronées et d'autres encore totalement fausses, le tout étant souvent mal rangé. Le travail de l'enseignant, qui a perdu son statut de "maître" et qui est devenu "instituteur", est donc de faire apparaître les informations détenues par les élèves, et par l'expérience (car affirmer gratuitement une vérité n'est plus suffisant), confirmer les savoirs exacts, corriger les savoirs erronés et éradiquer les savoir faux en les remplaçant par d'autres, bien plus pertinents. Aujourd'hui, une nouvelle révolution est en marche. Dans la société actuelle, le savoir est partout grâce au numérique. Au départ, il fallait un ordinateur fixe avec une connexion par fil pour accéder à ce savoir. Aujourd'hui, le Wifi permet à tout un chacun de se connecter n'importe où et n'importa quand et d'accéder à ce savoir. Le rôle de l'enseignant n'est plus tant de transmettre le savoir que d'accompagner les étudiants dans les méthodes pour le trouver, le valider et le communiquer. La manière dont un étudiant appréhende le savoir en lisant un document numérique est bien différente aujourd'hui qu'auparavant. L'information est présentée de manière moins séquentielle. Ce ne sont plus des colonnes de textes avec quelques images qu'il faut synthétiser. Ce sont aujourd'hui énormément de fichiers traitant d'un même sujet, composés d'une large iconographie agrémentée de petits textes qu'il convient, non plus de synthétiser mais d'analyser de manière critique en gardant l'essentiel, en laissant de côté l'accessoire et surtout en rejetant impitoyablement ce qui est faux (car si Internet nous offre une pléthore d'informations, personne ne la vérifie et on y trouve de vrai, du faux, des théories négationnistes, d'autres qui refusent la vérité ou qui font l'apologie d'une fausse réalité (théories créationnistes...). Même si le savoir a toujours sa place au sein des écoles, l'enseignant ne peut plus se contenter de le transmettre simplement, mais son travail aujourd'hui consiste plutôt à mettre en lumière le chemin pour accéder à l'information, construire le savoir et l'intelligence, établir des connexions et des liens transversaux entre les savoirs scientifiques, artistiques, langagiers (français, anglais...) et mathématiques. Au XVIème siècle, Montaigne ne disait-il déjà pas : "Mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine"? Et Clémenceau de dire :"Poincaré sait tout mais ne comprend rien; Briand, lui, ne sait rien mais comprend tout. En effet, une tête bien pleine est remplie de savoirs tandis qu'une tête bien faite se distingue par l'intelligence qui lui permet de s'adapter facilement aux circonstances et d'assimiler rapidement ce qu'elle ignore. Le monde change de plus en plus vite et les certitudes d'aujourd'hui, surtout en sciences, risquent d'être balayées en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. L'enseignement doit s'y adapter même si l'acceptation du changement nécessaire est difficile car générant une instabilité alors que tout être humain aspire à cette stabilité rassurante d'un savoir immuable. La vie de l'enseignant, les méthodes d'enseignement, les matières et les techniques ont changé, ont évolué si bien que la conclusion du module de psychopédagogie de l'Ecole Supérieure de Pédagogie (Ecole Supérieure destinée à former en 3 ans de cours du soir les Directeurs d'école primaire) fut cette phrase : "Qui êtes-vous ? Qu'est-ce qui a changé en vous depuis le début de ce module? Je vais vous le dire ! Hier, vous étiez des Instituteurs. Aujourd'hui, vous êtes des micros-pilotes-formatifs de groupes d'apprenants dans une démarche auto-socio-constructive. Voila ce qui a changé !" Depuis les dernières réformes, on voit l'éducation soumise de plus en plus efficacement aux lois du marché. Tandis que nous assistons à une véritable révolution dans le domaine de l'éducation, nous observons que notre bien-être intellectuel est loin d'être prioritaire. Alors qu'il faudrait obtenir qualité et gratuité, on nous propose efficience, performance et productivité. Les politiques gouvernementales, particulièrement celles imposées au réseau de l'éducation, ressemblent beaucoup plus à des plans de rentabilisation qu'à des moyens, pour les étudiantes et étudiants, de se développer et s'émanciper.
Mon site a une vocation essentiellement scientifique.
J'estime donc que tout ce qui s'y trouve est à la disposition de tous, pour une transmission libre du savoir à tout qui le désire.
Chacun a le droit de copier et d'utiliser comme bon lui semble textes et images de ma propre composition... pour autant que l'utilisation qui en est faite ne soit pas commerciale.
Le bon goût, la correction et la politesse veulent que l'auteur soit prévenu de toute copie, ce que, je l'espère, chacun fera. Si une demande m'est adressée, JAMAIS je ne la refuserai. La seule condition pour l'utilisateur futur sera de mentionner la provenance du texte et/ou de la photo.