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Introduction et arbre généalogique
Ma grand'mère maternelle
Mon grand père maternel
La rencontre de mes grands parents maternels
Maman
Mes grands parents paternels
Papa
Un fermier qui devient maçon
A Charleroi
Me voilà
Souvenirs-souvenirs
Mon oncle Valéry
Revenons à nos moutons
Papy
Un coup de coeur : la Calestienne
La naissance de Fossiliraptor
Nathalie
Mes actions
Mes réalisations dans le domaine de la géologie

Introduction et arbre généalogique

Qui suis-je ?

On me surnomme : Fossiliraptor ransartensis : le "chasseur de fossiles de Ransart".

J'avoue être un geek du marteau, un amoureux du burin, un passionné de Géologie, de Minéralogie et de Paléontologie.

Mais...

Ne vous y trompez pas. Je ne suis pas complètement marteau, ni un vieux fossile au chapeau mou, ni un fêlé de la cafetière et encore moins un agité du bocal.

Au contraire... je crois avoir toutes mes neurones, toutes mes billes et toutes les frites dans le même sachet !

Comme tous les géologues amateurs, j'ai de l'humour, je sais m'amuser, certes,... mais je sais aussi être sérieux et travailler dur, rechercher, piocher, creuser, analyser, synthétiser, poser des hypothèses, retourner sur le terrain ou me plonger dans des recherches bibliographiques pour les confirmer ou les infirmer...

Et si je suis un amateur, (terme auquel je tiens particulièrement !!!), ce n'est pas du tout parce que je fais de la géologie en dilettante, un peu n'importe comment, mais parce que justement j'aime... et quand on aime on ne compte pas, ni sa peine, ni son temps.

Et si un jour on me reproche que mon travail n'est pas un travail de pro, je répondrai : "Ce sont des amateurs qui ont construit l'arche de Noé, et des pros qui ont construit le Titanic !"

On est ce qu'on est... A la naissance nous obtenons de nos ancêtres un bagage de gènes qui déterminent notre physique, notre sexe et une partie de notre caractère. Cependant cette partie innée de notre être est modelée par la vie, par nos expériences, par nos essais et nos erreurs, par nos réussites et par nos échecs. Mais elle est surtout modelée par les gens qui nous entourent et qui nous donnent leur amour, leur attention, qui nous transmettent leur savoir, leur savoir-faire et leur savoir-être, qui nous inculquent des valeurs et nous donnent nos racines. C'est à ce moment-là qu'on devient un être complet. On est ce qu'on est mais surtout, on est ce qu'on a fait de nous. 

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En France, province de Lorraine, département de Meurthe-et-Moselle, région de Lunéville

Il était une fois... c'est comme cela que commencent toutes les histoires, non ?

Bon, ben oui, d'accord, mon histoire n'est pas un conte de fée, donc pas besoin de : "Il était une fois..."

Commençons par le début :

Apolline Hadot*, enceinte, est abandonnée par son "fiancé".  A cette époque, pas de recherche de paternité possible, alors Apolline mettra au monde, le 5 janvier 1877, une petite fille, Marie, qui portera son nom : Hadot.

En parallèle, Marguerite Janin, née en 1812 et Jean-Pierre Wébert* né en 1809, se marient.  De cette union naîtra le 12 juin 1854, un petit garçon, qui portera le prénom de Joseph.

Joseph exercera le métier de bûcheron, rencontrera Marie Hadot, se mariera avec elle et de leur union naîtra, le 24 juin 1906, Pauline Wébert, ma grand-mère maternelle.

Pauline Lucienne Wébert en 1929.

Hadot et Wébert sont encore des noms largement portés en Lorraine et plus particulièrement dans les départements de Moselle et de Meurthe-et-Moselle.

Hadot est un nom de famille lorrain dérivé d'un nom de personne d'origine germanique "hado", qui est issu lui-même de "had" qui signifie "combat", surnom donné aux mercenaires suisses ou allemands qui combattaient dans les rangs des milices protestantes au XVIIème siècle.

Wébert est une variante orthographique de weber, nom originaire d'Alsace-Lorraine désignant le tisserand, nom de métier devenu patronyme avec le temps.

Côté français, le décor est planté... Venons en Belgique...

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En Belgique, province de Hainaut, région de Charleroi + province de Flandre Orientale, région d'Haaltert

Marie-Thérèse Mercier épouse vers 1850 Charles Prévot.  De cette union naîtra le 29 décembre 1869 une petite fille qui portera le prénom d'Octavie.

Parallèlement, dans la province de Flandre Orientale, dans la région d'Haaltert, Marie Eugénie Byttebier*, foraine de son état et originaire sans doute du Nord de la France et plus particulièrement du Pas-de-Calais épouse un mineur du nom de Pierre Van Impe*.

Les époux déménageront pour s'installer dans le Pays Noir, le pays de Charleroi.  Début du XXème siècle, l'industrie wallonne en pleine expansion et très florissante donne du travail à tout qui en veut.  De nombreux Flamands viendront travailler en Wallonie car la Flandre, à l'époque, peu industrielle et surtout agricole ne peut offrir du travail à tout le monde.

Le couple donnera naissance le 28 octobre 1872 à plusieurs enfants : Faldani Van Impe, le célèbre inventeur de la machine à laver "Falda" qui fut un des fleurons de la technologie carolorégienne, Eugène, dont je ne sais presque rien, Florence qui est partie en Amérique au moment de la conquête de l'Ouest et dont plus personne n'a entendu parler (est-elle parvenue en Californie et est-elle devenue riche après avoir découvert un filon d'or ou a-t-elle péri scalpée par un Indien, nul ne le sait) et Pierre-Joseph qui deviendra lui aussi mineur, comme son père.

L'usine, rue de la Trappe à Ransart, aux environs des années 1930.

Les premières machines à laver

Vide poche publicitaire.

Les "réclames"

Tous ces documents ont été obtenus en 1986 lors d'une visite de l'entreprise et de l'interview du personnel en vue de la préparation d'un travail de fin d'études.

Pierre-Joseph Van Impe et Octavie Prévot se rencontreront, se marieront et auront trois enfants : Albert Elie Joseph Van Impe, né à Ransart le 08-11-1900 qui sera Agent SNCB, Valérie Marguerite Van Impe, née à Ransart le 06-04-1903 et Noël Henry Eugène Van Impe, né à Ransart le 25-12-1904 et qui sera lui aussi mineur mais qui suivra les cours de géologie pour devenir ingénieur des mines.  Il atteindra le grade de maître porion puis d'ingénieur des mines mais n'aura pas l'occasion d'exercer la fonction car la silicose lui interdira d'exercer son métier à l'âge de 48 ans.

Noël Henry Eugène Van Impe deviendra mon grand père maternel.

Noël Henry Eugène Van Impe au début des années 1930.

Byttebier est un nom rare porté dans le Pas-de-Calais. Variantes : Bittebière, Bittebierre. Il est attesté en 1569 à Sainghin-en-Weppes (Pierre Bittebiere), mais on le rencontre aussi en Belgique (Coppin Bitebiere, Courtrai, 1391, source : Herbillon et Germain), avec comme variantes Bytebier, Bijttebier, Bittebier. On peut l'interpréter comme surnom pour un buveur de bière.

Le premier élément semblant être le néerlandais "bijten" (= mordre) ou éventuellement l'adjectif "bitter" (= amer). Le second élément ne laisse aucun doute sur son origine. C'est le mot néerlandais "bier" (= bière)

Van Impe est un nom porté en Belgique.  Il désigne celui qui est originaire d'Impe, section de la commune de Lede.  En fait, la majorité des représentants de la famille sont encore localisés en Flandre Orientale, dans la région de Mere (Lucien Van Impe, coureur cycliste surnommé "le Grimpeur de Poche", vainqueur du tour de France 1976 y demeure) mais aussi dans la région de Hautem-Saint-Liévin, Herzele et Haaltert.

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La rencontre

La crise des années 1930 frappe dur.  Le chômage fait des ravages.  En 1929, mon grand père, Noël Van Impe s'expatrie en France, en Lorraine, à Lunéville où il travaille à la construction de voitures de chemin de fer de luxe.  Il rencontre Pauline Wébert qui habite à Arracourt (18 km de Lunéville) et qui travaille comme gouvernante chez un commandant de l'armée. 

Mais la France est aussi rattrapée par la crise économique et pour donner du travail aux Français, l'Etat expulse tous les étrangers vers leur pays d'origine.  Début 1931, contraint et forcé, Noël rentre en Belgique laissant Pauline en France car sans travail, il ne peut subvenir à ses besoins. De fait, de retour en Belgique, malgré ses démarches, il ne retrouve toujours pas de travail. Il achète un âne et une charrette et devient marchand de légumes. Cette activité lui permet de bien vivre. Il peut accueillir Pauline. Elle arrive en Belgique fin 1931, enceinte de son premier enfant. Noël et Pauline se marient.

Maman

Mes grands parents auront trois enfants une fille, Noëlla (Maman), née le 7 janvier 1932 et deux garçons, Lucien, né le 14 novembre 1933 et Valéry, né le 23 août 1935.

Des problèmes économiques et familiaux forcent mes grands parents maternels à repartir vers la France. Fin 1935, il reviennent à Arracourt et s'installent dans la maison familiale de ma grand'mère. Noël devient saisonnier dans une grosse ferme des environs. Début 1937, La situation économique s'améliore en Belgique tandis qu'en Lorraine, même si la classe politique l'en parle pas ouvertement tout le monde s'attend au retour des "boches" comme en 1914. Mes grands parents et leurs enfants rentrent en Belgique et mon grand père trouve de travail dans les mines de charbons de la Société des Houillères Unies de la région de Charleroi.

La guerre éclate et mon grand père continue à arracher le charbon à la terre.  Après la guerre, il aidera avec ses collègues flamands, italiens, grecs, polonais au redressement de l'Europe en participant à la Bataille du Charbon et de l'Acier.

Mes grands parents maternels à la fin de la deuxième guerre mondiale

Maman et ses frères pendant la guerre 40-45      Maman et son amie Marie-Louise fin des années 40, début des années 50.

Ecole des Sœurs d'Heppignies (Ecole des filles).  Photo de classe pendant la seconde guerre mondiale.
Maman se trouve au premier rang, 4ème en partant de la gauche.

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En Belgique, province de Brabant, région de Beauvechain

Aux environs de 1880, Marie Louise Jacquart épouse Alphonse Vandormael*.  De cette union naîtra une fille à Beauvechain, le 03-05-1898 : Marie Philomène Vandormael, ma grand mère paternelle.

A la même période, Emmerance Moureau se marie avec Isidore Van Bellingen* le 15 avril 1887.  Ils auront 9 enfants :

Jean Baptiste Van Bellingen, né le 15-05-1887;

Mélanie Van Bellingen, née le 10-02-1889;

Marie Van Bellingen, née le 04-10-1891;

Adèle Van Bellingen, née le 12-07-1893;

Marie-Thérèse Van Bellingen, née le 27-06-1897;

Maurice Van Bellingen, né le 14-11-1901;

Elvire Van Bellingen, née le 28-06-1904;

Jeanne Van Bellingen, née le 09-08-1908 et

Théophile Van Bellingen, né le 30-10-1899 et qui deviendra mon grand père paternel.

Van Dormael : nom qui désigne celui qui est originaire de Dormaal, localité belge du Brabant flamand.

Van Bellingen : littéralement "provenant de Bellingen".  Bellingen est une localité du Brabant Flamand de +- 800 habitants située à moins d'un kilomètre de la région Wallonne et à moins de 3 kilomètres en vol d'oiseau de la ville de Tubize.

Isidore Van Bellingen décède début 1914 du typhus, laissant Emmerance seule avec ses 9 enfants à élever.  Sans ressources, elle va exploiter un café avec petite restauration, et lors de la fête de Beauvechain, elle louera un ponton en vue de restaurer les fêtards et on y dansera au son de la viole (orgue mécanique).

Orgue mécanique moderne ("on danse à l'viole")

Le cabaret-guinguette d'Emmerance Moureau deviendra un endroit incontournable des fêtes de Beauvechain.  Malheureusement, cette vie éprouvante l'usera prématurément et elle décèdera à la fin de la seconde guerre mondiale.

Emmerance Moureau vers 1940

 

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Papa

Mon grand-père paternel, Théophile Van Bellingen épouse Marie Vandormael et ils auront deux fils :

Alfred Van Bellingen, né en 1920 qui sera prisonnier pendant la Guerre 40-45, exercera le métier de boucher en Allemagne et à son retour après la libération deviendra fonctionnaire au Ministère des Sports.

Joseph Van Bellingen, né en 1932 qui sera maçon et deviendra Chef de Maîtrise en Maçonnerie

Papa écolier juste avant la Guerre 40-45

Papa communiant en 1944

Papa militaire avec sa moto "Norton" en 1950

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Un fermier qui devient maçon

Mon grand-père était maçon mais exploitait aussi une petite ferme de quelques hectares de terre : une basse-cour, des lapins, quelques porcs, deux ou trois vaches et un boeuf servant à tirer les charrues et autres outils de la ferme. 

Son désir était d'abandonner progressivement son métier de maçon et de se consacrer à sa ferme tout en la modernisant et en augmentant la superficie de terres à exploiter.  Malheureusement, à la fin de la Guerre 40-45, l'expansion du champ d'aviation militaire de Beauvechain a exproprié et englobé la majeure partie des terres cultivables de la famille.  Papa ne désirant pas reprendre la ferme dans de telles conditions, la famille a dû prendre une décision.  Vendre la ferme et les outils puis émigrer dans la région de Charleroi où le travail de maçon ne manquait pas. 

Ils arrivèrent à Ransart en 1953.  Papa en tant que maçon pour les charbonnages et les entreprises de construction de la région puis s'engagea à la Commune de Ransart tandis que mon grand-père continua à maçonner pour les charbonnages, les verreries et les entreprises de construction jusqu'à sa mise à la retraite.

Mes grands parents à leur arrivée à Ransart en 1953

Ma grand mère paternelle vers 1955

Voila, tout est en place il ne manque plus que moi...je peux arriver

  • La branche brabançonne est arrivée à Ransart

  • La branche flamande s'est installée à Ransart, elle s'est alliée et a été englobée à la branche wallonne de la région de Charleroi
  • La branche française de Lorraine est arrivée à Ransart

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En Belgique, province du Hainaut, région de Charleroi, commune de Ransart

Pour cela il fallait un papa et une maman... A l'époque c'était comme ça.  Aujourd'hui c'est peut-être une maman seule, un papa seul, deux papas ou deux mamans (je ne juge pas, je constate simplement une modification des mentalités collant mieux à la société du XXIème siècle) mais à l'époque, en 1961, il fallait un mariage, un papa et une maman.

La rencontre eut lieu...

    Et le mariage suivit en 1959... A gauche Joseph et à droite Noëlla, papa et maman...

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Coucou, c'est moi...

Et me voilà, 19 août 1961...C'était un samedi.  Je ne sais pas quel temps il faisait, je ne m'en rappelle plus...

La traditionnelle photo sur la peau de mouton...

C'est si bon d'être ensemble !!!

Une photo couleur... c'est rare pour l'époque.

"Je marche seul"... heu non, ça c'est du Jean-Jacques Goldman.

Les premières bonnes pintes de rigolades...

...et ma première conquête, Fabienne une voisine... mais là, je suis déjà un vieux qui a roulé sa bosse.  J'ai déjà 4 ans !!!

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Souvenirs - Souvenirs

Papa et maman en Espagne au début des années 2000.

Papa, ouvrier communal, chef de maîtrise en maçonnerie; maman couturière.   Je n'ai pas vraiment eu le temps d'apprendre à connaître mes grand'mères disparues trop tôt alors que j'étais encore petit.  Je n'ai plus d'elles que des souvenirs fugaces et des vieilles photos jaunies que j'ai retrouvées en rangeant un tas de vieux documents...

Mon grand père paternel était maçon tandis que mon grand père maternel était une "Gueule noire" comme on dit chez nous.

Mes grands pères paternel à gauche et maternel à droite photographiés en avril 1973.
Le premier, Théophile Van Bellingen est né le 01 novembre 1899 et est décédé le 18 janvier 1978.
Le deuxième, Noël Van Impe est né le 25 décembre 1904 et est décédé le 29 septembre 1996.

Fils et petit fils d'ouvrier, je suis issus d'une "culotte de toile bleue", je le suis et je le revendique !!!

Oserais-je dire que mon enfance a été un mélange de "Mon Vieux", version de Daniel Guichard, et de "Les Corons" de Pierre Bachelet.

Construit dans les années 1920, au moment de l'arrivée des premiers travailleurs étrangers et composé de 18 maisonnettes situées près du carreau de l'ancien charbonnage. Le coron est le seul vestige de l'implantation industrielle locale. A l'époque, le patronat, soucieux de s'assurer une main-d'œuvre stable et afin de contrôler les ouvriers en dehors des heures de travail, se lance dans une politique sociale en créant des logements pour les travailleurs aux abords de leur site d'exploitation. L'homogénéité originelle due à un promoteur unique fait de l'ensemble un groupement unique.  Le coron fut classé comme ensemble architectural en 1994 afin de préserver l'unité comme un témoin de l'histoire sociale de la région.

Ma grand mère lessivant les draps (photo datant des années 1950 et passablement endommagée)

Terril Saint Charles à Ransart

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Mon oncle Valery

Un autre homme qui a beaucoup compté pour moi, c'est mon oncle, Valéry.

Ebéniste de formation et issu de l'Ecole des Arts et Métiers de Maredsous, il a suivi les cours du soir au Aumôniers de Travail de Charleroi pour devenir Professeur de Menuiserie-Ebénisterie, fonction qu'il a occupée jusqu'à sa retraite.  En parallèle, il a sculpté tous les matériaux : béton, pierre, métal avec une prédilection pour les bois de toutes essences.

Il m'a toujours soutenu dans mes choix et quand j'avais besoin d'un coup de main, il était toujours là.  Décédé 3 semaines après papa (le 11 février 2012) à l'âge de 77 ans, il me manque aussi beaucoup.

Ma tante Arlette et mon oncle au moment de leurs fiançailles dans les années 1950.

Mon oncle en 1976 lors de l'ouverture de sa galerie d'exposition d'art "Vivart".

En tenue de travail.

La sculpture sur bois, pierre, métal... sa passion.

Ici dans le jardin de sa maison en France, à Arracourt, département de Meurthe et Moselle (54).

Dans son antre, son atelier, entouré de ses outils et des ses oeuvres...

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Revenons à nos moutons

Mais comme le disait Marcel Amont :

"Faut arrêter de s'attendrir, la scoumoune pourrait revenir."

Puis est venu pour moi le temps de l'école maternelle puis primaire

Le début des secondaires au Collège Saint Michel de Gosselies et la fin des secondaires en Scientifique B au Lycée Saint François de Sales de Gilly.

Deux ans passés à l'Ecole Normale de l'Etat à Nivelles (aujourd'hui Haute Ecole Paul Henri Spaak - Institut d'Enseignement Supérieur Pédagogique) pour décrocher un diplôme de Régence en Sciences-Géographie... mais en fin d'études, je me suis rendu compte que les possibilités d'emploi stable et surtout de nomination dans un poste définitif étaient très hypothétiques, voire totalement aléatoires.  Un maître de stage m'a confié qu'il avait déjà comptabilisé plus de 4200 jours d'ancienneté (soit plus de 12 ans de carrière) et être encore 7ème sur la liste des nominations ! (7 enseignants devaient encore être admis à la retraite pour créer des emplois vacants afin qu'il puisse à son tour, enfin, prétendre à une nomination... autant dire qu'il en avait encore pour des années à être ballotté d'une école à l'autre, de classe en classe avant d'avoir un emploi stable !)

Cette incertitude quant à la stabilité de l'emploi ne m'a pas rassuré. Un peu déçu car l'Ecole Normale ne nous avait pas préparé à ce développement incertain de notre future carrière d'enseignant, j'ai décidé de changer d'option. J'ai repris des études d'instituteur à l'Ecole Normale des Soeurs de la Providence de Gosselies d'où je suis sorti avec un diplôme d'Instituteur Primaire en poche.

Je suis donc Instituteur Primaire avec une forte propension pour les sciences et je suis passionné par les minéraux, les roches et surtout les fossiles, en un mot, la géologie.

Mais d'où me vient cette passion de gratter le sol, de fouiller les gravas, de casser les cailloux ?

Tout petit, je me rappelle que je ramassais déjà les galets dans le lit de la Semois, des galets de quartzite avec des veines colorées.

C'était de beaux cailloux et cela me suffisait...

Puis, j'ai eu un instituteur en 3ème primaire, Joseph Patris, qui faisait avec nous des expériences de chimie.  Il nous a montré qu'on pouvait produire du gaz naturel en distillant du charbon. Avec lui, nous avons réalisé des réactions chimiques avec de l'acide et des roches. Il nous apprenait non pas à voir ou regarder mais à observer : deux choses apparemment identiques pouvaient être différentes à cause d'un petit détail. Avec lui, nous avons réalisé notre premier herbier et nous avons réalisé nos premiers dessins scientifiques... Le monde des sciences était pour lui un paysage multicolore qu'il nous invitait à visiter.

Tout cela a fait de moi un être curieux des choses de la Terre.

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Papy

C'est aussi à cette époque que, tout comme les gosses de la région de Charleroi, je jouais sur les terrils et j'y ramassais des morceaux de schiste avec de jolies traces de fougères fossilisées.

C'est à ce moment que mon grand-père, ancien mineur, ancien étudiant del'Ecole Supérieure des Mines, m'a appris les bases de la géologie...  Un jour, à la suite d'une longue conversation au cours de laquelle il me racontait sa vie dans la mine, le charbon, sa formation, les berlines, les tailles, les veines et devant mes questions incessantes et de plus en plus précises, il m'a emmené au grenier.  D'une vieille malle poussiéreuse, il a sorti une boîte à cigares et un paquet visiblement de revues ou de livres emballés dans une feuille de papier journal et bien ficelé avec une corde de chanvre.  Un coup de canif a fait sauter la ficelle et j'ai découvert avec émerveillement ses cours de géologie adaptés au charbon... tout ce qu'il avait appris pour devenir maître porion, ingénieur..  Inestimable trésor de renseignements pour l'adolescent que j'étais.

Mieux encore... de la boîte à cigares , il a sorti, aussi emballée dans du papier journal, une boule de pyrite, de 6 à 7 cm de diamètre avec ces indications : "12 octobre 1928, Charbonnage Noël Sart Culpart, Gilly, étage -475" : une boule de pyrite qu'il avait arrachée lui-même à la veine de charbon.

En extase devant ces cadeaux, j'ai dévoré ses cours tout en lui posant de plus en plus de questions.  Je me suis documenté, j'ai lu, acheté des livres, visité des musées et le virus qui incubait en moi depuis mon enfance a explosé.

Et quand on a le virus de la passion, cela devient comme une drogue... Mais heureusement, cette drogue-là est sans danger pour la santé.

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Un coup de coeur : la Calestienne

En 1973, nous achetions un terrains à Hermeton sur Meuse et nous y construisions un chalet en vue d'y passer nos week-end et nos vacances.

A quelques kilomètres de là, j'ai découvert la vallée du Viroin et la Calestienne.  Je peux dire sans fausse pudeur que je suis littéralement tombé amoureux de cette bande de terre formant une légère dépression, tantôt schisteuse et tantôt calcaire datant du dévonien.

Le village de Treignes niché au creux de la verdoyante vallée du Viroin.

Cette région, je l'ai parcourue en vélo, puis en mobylette et maintenant c'est en auto que je poursuis mes investigations.

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La naissance de Fossiliraptor

Si on me surnomme "le chasseur de fossiles de Ransart" c'est que ma passion est la paléontologie et accessoirement, (l'un ne va pas sans l'autre !!) en complément, la minéralogie, la pédologie et la géologie. Avec mes amis de l'Escargotite, seul ou avec d'autres encore, je parcours la Belgique et les pays limitrophes à la recherche de dents de requins, de brachiopodes, de bivalves, de crinoïdes, de coraux, de trilobites, de calcite, de fluorine, de galène, d'hématite... en un mot de minéraux et de fossiles. J'ai prospecté de nombreuses carrières de Belgique et j'essaie toujours, quand c'est possible, au regard de mes trouvailles, si ce sont des minéraux, de comprendre comment se sont formés les cristaux, la genèse des cristaux et la cristallographie et si ce sont des fossiles d'essayer d'imaginer le milieu de vie et le mode de vie de ces animaux, en un mot, la Paléoécologie.

Mes activités de recherche sont la plupart du temps vouées à la recherche scientifique. Mais il est clair qu'au cours de mes voyages et de mes prospections, j'ai découvert de "belles pièces" qui ont un intérêt scientifique, certes, mais qui ont aussi un intérêt esthétique, ce qui n'est pas à négliger non plus...

Nathalie

Les hommes ne montrent pas forcément leurs sentiments et n’aiment pas ouvrir leur âme, ni se montrer vulnérable.  En entrant à l’école maternelle, on m’a dit que les grands garçons ne pleuraient pas.  Je me suis donc forgé une certaine carapace et je suis loin d’être romantique.  Néanmoins, chacun d’entre-nous désire trouver son âme sœur.  En 1995, j’ai eu la chance de rencontrer Nathalie (je ne peux pas dire la date, je l’oublie toujours, mais elle, elle le sait…)  Elle est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée ! Rien n’est parfait, mais on se comprend.  Elle est parfois pénible, et moi, j’ai un sale putain de caractère, mais on est ensemble pour s’entraider, se consoler mutuellement, s'amuser, prendre du plaisir, sortir ensemble.  Même quand on se dispute, elle reste tout ce que j’avais désiré ! Peut-être que le fait de l’avoir dans ma vie, me rend meilleur, enfin, je l’espère. STOP ! J’arrête les flonflons et les violons.


Nathalie, dite "Myrtille"

Qui est-elle?  Je ne vais pas me lancer dans un truc où la subjectivité de mes sentiments vont fausser mon jugement.  Alors, je la laisse parler d'elle même : "Cette femme a merdé beaucoup de fois en tant que fille, en tant qu'amie, en tant que femme, parce qu'elle ne dit pas ou ne fait pas toujours les "bonnes choses".
Elle est intelligente, elle a des secrets.  Elle a des cicatrices... parce qu'elle a une histoire.
Certaines personnes aiment cette femme, certaines personnes ne s'en soucient pas du tout, certaines la détestent...
Elle a fait du bien dans sa vie.  Elle a fait du mal dans sa vie.  Elle passe des jours sans maquillage, ou sans se raser les jambes.  Elle est parfois aléatoire et parfois fait des conneries, mais après tout, qui n'en fait pas... on a tous nos faux-pas, nos actes manqués, nos pensées, nos paroles, nos actions et nos oublis, n'est-ce-pas ?  Même les plus grands dirigeants de ce monde font des conneries.  Il n'y a que ceux qui ne font rien, ne se trompent jamais ils ne se gênent pas pour critiquer ceux qui font des choses.  Alors elle laisse aboyer les autres, ne s'en occupe pas et la caravane passe.
Elle ne fera pas semblant d'être quelqu'un qu'elle n'est pas.  Elle est qui elle est.  Chaque erreur, échec, déception, succès, joie et réussite ont fait d’elle la femme qu'elle est aujourd'hui.
Tu peux l'aimer ou pas.  Mais si elle t'aime, elle le fera avec tout son cœur, et elle ne s'excusera jamais pour la personne qu’elle est...  Cette femme est une guerrière fragile !
Elle n'est pas parfaite mais elle a des valeurs !  Elle n'est pas invincible, mais est toujours debout.  Brisée gracieusement mais magnifiquement debout.
Elle est aimée.  Elle est la vie.  Elle est une transformation.  Elle est la grâce.  Elle est courageuse !"
En réponse à cela, je dirai que je sais que Nathalie s'est parfois détestée elle-même pour ses actes manqués, pour ses erreurs (mais qui n'en fait pas ?) Elle ne s'apprécie pas à sa juste valeur et ne s'aime pas comme elle devrait. Elle se dit souvent qu'elle n'est pas assez bonne et qu'elle n'est pas à la hauteur... Mais je lui ai toujours dit que ce n'est pas bien de se déprécier de la sorte. Tout le monde traîne des casseroles et je sais qu'elle vaut beaucoup plus qu'elle ne croit.